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Hockey sur glace suisse 20/21 : Une saison imprévisible

Corona nous accompagnera encore longtemps, que nous le voulions ou non. Le hockey sur glace en souffrira particulièrement, si tant est que la saison puisse se terminer.

de Urs Berger

Dans le monde entier, les championnats de hockey sur glace sont lancés dans des circonstances particulières. Le virus Covid-19 est toujours présent et marquera cette saison et peut-être aussi la saison 2021/2022. Avec beaucoup moins de spectateurs, pas de supporters visiteurs et aussi certaines restrictions au niveau des possibilités de se restaurer. Tout cela aura des répercussions sur les clubs. Il reste à voir si le virus emportera l'un ou l'autre club, ce qui n'est pas à exclure. Un nouveau match sans spectateurs briserait sans doute le cou de tous les participants. L'aide fédérale n'est donc qu'une goutte d'eau dans l'océan.

Pas de relégué, pas de favori et saison de transition
Mais venons-en à l'aspect sportif des championnats. Y a-t-il des favoris pour le titre de champion suisse ? Y a-t-il un outsider qui écrira l'histoire de Cynderella ? Quelle équipe a engagé les meilleurs étrangers et quel est l'impact des différents changements d'entraîneur sur la bande ? La situation de départ est passionnante, confuse et parfois même chaotique.

Passionnant, car aucun favori ne peut se dégager. Le EV Zug, les ZSC Lions et, avec quelques nuances, le SC Berne, le HC Davos ou le Lausanne HC peuvent être comptés dans ce cercle. Avec l'introduction des pré-plays-offs, un élément supplémentaire d'attractivité et de suspense fait son apparition dans la ligue. Le HC Biel-Bienne, les SCL Tigers, le HC Lugano et le HC Ambrì-Piotta se battront probablement pour les obtenir. Les SCRJ Lakers font figure d'outsiders pour l'une de ces places convoitées.

La situation est confuse parce que plusieurs équipes ont interrompu leurs préparatifs sur la glace pour la nouvelle saison. On ne sait pas où en est réellement l'état de forme des différentes équipes et comment il va évoluer. Il ne serait pas étonnant qu'en début de saison, le championnat soit très équilibré.

La saison peut devenir chaotique si un canton décide d'annuler ou de reporter un match de championnat. Quelle serait la décision de la ligue dans ce cas ? Envisagerait-elle la possibilité d'interrompre également le championnat pour les autres équipes ? En regardant vers l'avenir, c'est-à-dire vers les derniers tours du championnat, il faudrait déjà préparer des scénarios pour éviter ou prévenir de telles annulations.

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Conz reste-t-il le numéro 1 dans les buts d'Ambri ? - ici Yannick Zehnder (EV Zug) contre les gardiens Benjamin Conz (1, Ambri) et Cedric Hächler (17, Ambri) (source : imago images/Just Pictures)

Ambrì avec routine et changement
Les Léventins continuent de remanier leur effectif. Après les départs de Fabio Hofer (HC Bienne), Nik Plastino (HC Bolzano), Daniel Manzato (Servette) et Igor Jelovac (Lakers), ils ont fait appel à des joueurs plus jeunes issus de leur propre formation. Karim Del Ponte, Filippo Franzoni et Davide Gaeta seront formés au niveau supérieur dans la première équipe. On ne sait toutefois pas s'ils joueront toute la saison avec Ambrì.

L'arrivée de Simon Marha est intéressante. Le fils de Josef Marha (Davos) évoque des souvenirs de son père. Celui-ci a été pendant des années une figure marquante de l'équipe de Davos et a été à plusieurs reprises décisif dans la victoire de championnats. Son fils devrait jouer pour la première fois dans une ligue de haut niveau. La saison dernière, il a marqué 16 points en 22 matches en Suède, en J18 Elit, avec les Lidingö Wikings.

Au poste d'étranger, le Finlandais Juöllius Nättinen arrive dans la Léventine en provenance de JYP. Le Finlandais de 23 ans peut s'avérer payant pour Ambrì. Il place des accents offensifs, mais n'oublie pas le travail défensif. Il l'a prouvé avec ses 55 points et un bilan de +19 la saison dernière avec JYP.

Après le départ de Daniel Manzato, Damiano Giacco rejoint la Léventine en provenance des SCL Tigers. Il y rencontrera Benjamin Conz, dont les performances ont souvent fluctué ces dernières années. Il pourrait s'agir d'un duel de haut niveau pour le nouveau numéro un. C'est justement parce qu'il n'était pas le numéro un incontesté de l'Emmental que Ciacco est parti pour la Léventine, ce qui devrait à son tour stimuler Conz.

Le nouvel entraîneur des Bernois : Don Nachbaur (source : imago-images / Just Pictures / Andrea Branca)

Berne, encore championne, avec un nouveau coach, un nouveau directeur sportif et de vieux vins
Ce n'est que grâce à l'interruption de la saison que les Bernois peuvent encore se dire champions. C'est toutefois le seul point positif de la saison écoulée. Le désastre pour le CP Berne a commencé dès le début du championnat, jusqu'à fin octobre. Niklas Schlegel, nouvellement engagé, n'a en aucun cas pu remplacer Leonardo Genoni. Il a trop souvent été abandonné par ses coéquipiers ou a commis des erreurs dans des situations importantes. Après son départ et l'engagement de Tomi Karhunen, un peu de stabilité est revenue dans les buts. Mais cela n'a pas suffi.

De plus, Kari Jalonen n'a pas été remis en question par Marc Lüthi pendant trop longtemps. Un changement clair de l'entraîneur compétent et de haut niveau vers un entraîneur plus jeune aurait peut-être permis de sauver la saison.

Avec Florence Schelling comme directrice sportive et Don Nachbaur comme nouvel entraîneur, la direction sportive a été changée. Ils veilleront à donner le poids nécessaire au domaine sportif et sauront s'imposer face au CEO Marc Lüthi. Il est également intéressant de noter que Mark Streit et Roman Josi ont investi dans leur club de jeunes. Cela pourrait indiquer que Lüthi se prépare à un départ du CP Berne. Après tout, le CEO en est à sa 22e saison à la barre du club de la ville de Berne.

Les mauvais résultats ont également eu certaines répercussions sur l'effectif. La majorité des joueurs resteront, mais aux postes d'étrangers, aucune pierre ne restera sur l'édifice. Les joueurs confirmés Andrew Ebbet (démission ?), Mark Arcobello (Lugano) et Jan Mursak (Frölunda) sont partis. Les nouveaux venus sont le Suédois Ted Brithén (Rögle) et Dustin Jeffrey (Lausanne HC). Les Bernois pourraient ainsi encore engager au moins un étranger supplémentaire. En raison du début tardif de la saison en NHL, John Tavares, qui était déjà engagé à Berne lors du dernier lock-out, pourrait devenir un sujet de discussion.

Avec les anciens Zougois Miro Zryd et Thomas Thiry, la défense est rajeunie. S'y ajoutent Thierry Bader (Davos), Jan Neuenschwander (Bienne) et Kyen Sopa (Erie Otters) en attaque. Dans les buts, Philip Wüthrich (Langenthal) remplacera Pascal Caminade (parti à Langenthal). On peut se demander si ces changements suffiront à ramener le CP Berne au sommet du hockey sur glace suisse. Le (toujours) champion utilisera plutôt cette saison comme transition vers une nouvelle ère.

Le nouvel entraîneur à Bienne : Lars Leuenbergerbaur (source : imago-images / Just Pictures)

Le principal combat de Bienne se déroule en dehors de la glace
Une fois de plus, le HC Bienne a réalisé une saison courageuse et excellente. La stabilité du club est devenue sa plus grande force. Sur et en dehors de la glace, les Seelandais agissent avec calme et sérénité. Le chef du sport Martin Steinegger, en particulier, dirige le département sportif avec calme et sérénité. C'est à lui que revient une grande part du succès obtenu jusqu'à présent.

Avec Antti Törmänen comme coach, les Biennois ont un très bon formateur à la bande. Au cours des trois dernières années, il a mené le club en play-off, dont deux fois en demi-finale. Pour lui, les joueurs traversent le feu. Ils le feront également la saison prochaine. En août, le HC Bienne a annoncé qu'Antti Törmänen ne serait pas entraîneur cette année. Un cancer a été diagnostiqué chez le Finlandais et le processus de guérison l'empêchera d'être présent à Bienne. Törmänen a été remplacé par son ami Lars Leuenberger. En fait, Leuenberger aurait eu un poste d'entraîneur assistant à Berne. Mais comme il a été (une fois de plus) écarté lors du choix du nouveau coach, il a signé pour la nouvelle saison avec le HC Bienne. Törmänen conservera toutefois la direction de l'équipe et Leuenberger agira dans le sens du Finlandais. Cela a déjà fonctionné à Berne lorsque Törmänen a remporté le championnat avec Leuenberger. Pourquoi cela ne serait-il pas possible à Bienne ?

Sur la glace, Martin Steinegger a remplacé Jonas Hiller (démissionnaire) par Joren Van Pottelberghe (Davos). Le talentueux gardien n'a pas pu montrer son potentiel au HC Davos. Il devra cependant le faire pour maintenir les Biennois dans la course aux places de play-off. Par ailleurs, le chef sportif a procédé à quelques retouches importantes. Ainsi, Peter Schneider (HC Kometa Brno) a été remplacé par Fabio Hofer (HC Ambrì-Piotta). Quant à Petteri Lindbohm, il a été recruté chez le rival lausannois.

Outre Hiller, c'est aussi le cœur et l'âme du HC Bienne qui s'est retiré. Pendant des années, Mathieu Tschantré a dirigé l'équipe en tant que capitaine. Il ne sera pas facile de combler ce vide. Mais avec Kevin Fey, un successeur pourrait être prêt. Après le transfert de Jan Neuenschwander chez les Mutzen, l'équipe des capitaines devra d'une manière ou d'une autre être reformée. Reste à voir si Damien Brunner, Luca Cunti ou Samuel Kreis pourront s'imposer.

Sans la Spenglercup, en difficulté financière ? Dans la vallée de Landwasser, la situation financière pourrait être délicate à résoudre dans les années à venir. Cela se produirait si la Spenglercup ne pouvait pas être organisée. Cet événement est essentiel pour la survie du HC Davos et une annulation de ce tournoi mettrait le club dans une situation difficile. C'est aussi pour cette raison que Raeto Raffainer a renoncé à des arrivées notables et n'a renforcé l'effectif que de manière ponctuelle. Ainsi, le gardien van Pottelberghe (Bienne) est remplacé par Robert Meyer (Genève). Le Finlandais Teemu Turunen (HIFK) remplace le Suédois Mattias Tedenby (HPK). Simon Knak, des Portland Winterhwaks, rejoint temporairement le HC Davos. Dès que la saison des ligues juniors reprendra en Amérique du Nord, le Zurichois de 18 ans rejoindra son équipe. Néanmoins, les Davosiens pourraient se retrouver devant. Ils le doivent avant tout à l'entraîneur Christian Wohlwend et au chef sportif Raeto Raffeiner. Tous deux se connaissent pour avoir travaillé ensemble chez Swiss Ice Hockey. Et puis, en cas d'urgence, il y a aussi Joe Thornton. Le Canadien, qui est marié à une Davosienne, pourrait terminer sa carrière dans la vallée de Landwasser. La direction du club ne le repousserait certainement pas.

Les citadins de Calvin se réforment
Lorsque les Genevois ont annoncé dans le courant de l'été que Chris McSorley n'était plus leur directeur sportif, un murmure s'est élevé dans le monde du hockey sur glace suisse. McSorley était Genève et Genève était McSorley. Cette époque serait-elle révolue ? Cela ne sera pas facile à digérer pour les nombreux supporters du bout du lac Léman. Pourtant, ce changement est important. Comme le réformateur Jean Calvin, les Aigles veulent réformer leur hockey sur glace. La direction a déjà fait un premier pas l'année dernière en nommant Patrick Emond comme entraîneur. Le néo-coach de la National League a pu surprendre dès le début. Il a dépassé les attentes en terminant à la quatrième place et a intégré quelques jeunes joueurs dans la première équipe.

Après le départ de Robert Mayer (Davos), Daniel Manzato (Ambrì-Piotta) est arrivé. Cela permettra à Gauthier Descloux d'être le numéro un incontesté dans les buts. Manzato soutiendra et encouragera le talentueux joueur de 24 ans. Si Descloux n'est pas en forme ou a un match difficile, Manzato le remplacera.

Avec Joel Vermin (Lausanne), la Cité de Calvin a engagé un attaquant qui va créer beaucoup d'agitation devant les buts adverses. Avec Linus Omark (Salavat Yulaev Ufa) et Noah Rod sur la même ligne, le rythme de l'offensive serait assuré.

Les nombreux départs au sein de l'effectif de la Cité de Calvin pourraient également être le signe que les Aigles souhaitent à l'avenir axer encore plus leur cadre sur les jeunes joueurs. Avec l'ancien entraîneur des juniors élite Patrick Emond, c'est l'homme qu'il faut à la bande pour mettre en œuvre ce début avec succès à l'avenir.

Les dragons ne crachent plus le feu - "Titellos" pour toujours ?
Ces dernières années, Fribourg-Gottéron aurait eu la possibilité de devenir champion, mais il s'est le plus souvent incliné en battant pavillon. Les entraîneurs sont venus et partis, mais cela n'a pas apporté grand-chose. Aujourd'hui, Christian Dubé commence dès le début avec le double mandat d'entraîneur et de directeur sportif. Il sera soutenu par son ami Pavel Rosa et la légende du gardien de but David Aebischer. Mais cette double charge n'est-elle pas trop lourde pour le charismatique Dubé ?

Avec Tristan Vauclair et Ralph Stalder, deux figures marquantes des Dragons ont annoncé leur retraite à la fin de la saison. Flavio Schmutz est parti dans l'Emmental et Ludovic Waeber relève le défi des ZSC Lions en tant que backup de Lukas Flüeler. Avec David Aebischer (sans lien de parenté avec l'entraîneur des gardiens) et Gaetan Jobin (sans lien de parenté avec David Jobin), Dubé a engagé deux jeunes talents qui ont un avenir intéressant devant eux. Tous deux reviennent d'Amérique du Nord et feront un nouveau pas en avant dans leur développement. Connor Hughes (Rockets) a été engagé comme backup pour Reto Berra.

Avec l'engagement de Chris DiDomenico, le directeur sportif Christian Dubé pourrait bien s'être attiré les foudres d'un "enfant terrible". Dernièrement, le talentueux attaquant des SCL Tigers a fait les gros titres et a été partiellement suspendu de l'entraînement avec les Tigers. "DiDo", comme on l'appelle souvent affectueusement, est un joueur qui rappelle Dubé dans les bons moments, mais aussi Todd Elik dans les mauvais. Quel visage verrons-nous au cours de la saison ?

Le nouveau coach des Tigers : Rikkard Franzén (Source : imago-images / Just Pictures)

Scène des amoureux de l'Emmental avec un nouveau chef de bande
Trop gentil, trop aimable, pas assez dur. Ces qualificatifs ont souvent été brandis ces dernières années lorsqu'il était question des SCL Tigers. Je laisse volontairement ouverte la question de savoir s'ils sont exacts ou non, car ils pourraient s'avérer inutiles la saison prochaine. Pourquoi ? Parce qu'il n'y aura pas de relégation cette année et que les Emmentalois ne pourront donc pas être relégués, même avec ces attributs.

C'est important pour les Emmentalois. Ils commencent la nouvelle saison avec seulement deux étrangers. Aaron Gagnon (MoDo) et leur loup-garou Chris DiDomenico (Fribourg) sont partis. Avec les arrivées de Flavio Schmutz (Fribourg) et Gianluca Zaetta (Academy), le cadre n'a été complété que ponctuellement. On peut toutefois se demander si Zaetta parviendra à bousculer le gardien Ivars Punnenovs et à dépasser le statut de numéro deux.

Le changement le plus important pour Langnau se situe au niveau de l'entraîneur. Après le départ de Heinz Ehlers, Rikkard Franzén reprend le poste de headcoach. Ce changement n'entraînera pas directement une modification de son style de jeu. De légères adaptations du système seront toutefois perceptibles. Il reste à voir si les Tiger pourront dépasser la onzième place et se qualifier pour les pre-play-offs.

L'espoir Cory Cornacher (source : imago-images / Just Pictures)

Lausanne a fait le ménage - 17( !) nouveaux joueurs et un nouveau coach
Avec le dernier chapitre de l'histoire de Joel Vermin, le Lausanne HC a clos une intersaison turbulente. Le talentueux attaquant a quitté le club vaudois après avoir eu une violente altercation avec le gardien Luca Boltshauser, qui a été exploitée par les médias. Les Lions ressentiront encore douloureusement ce départ.

Avec l'engagement de Cory Conacher (Syracuse Crunch), les Vaudois ont fait revenir une vieille connaissance en Suisse. Conacher avait déjà marqué des points avec le CP Berne et avait contribué à ce que les Bernois fêtent à nouveau un titre en 2016. Justin Krueger a lui aussi un passé avec le CP Berne. Le défenseur acharné n'a pas obtenu de nouveau contrat à Berne et est parti pour le Lac Léman.

Avec Brian Gibbons (Charlotte Checkers) et Mark Barberio (Colorado Avalanche), l'équipe connaît une nouvelle mise à niveau importante, tant sur le plan défensif qu'offensif. Avec Tim Bozon (Genève), Matteo Nodari (Lugano) et Mauro Jörg, la glace sera de plus en plus bruyante. Les trois joueurs savent comment vérifier et répondre l'une ou l'autre fois à l'adversaire avec les poings.

Avec Craig McTavish comme successeur de Ville Peltonen, le hockey sur glace rude et rustique fait son retour à la Vaudeoise Arena et probablement aussi l'un ou l'autre divertissement pour les médias. McTavish est considéré par les entraîneurs comme un franc-tireur et un homme qui dit sans détour ce qu'il pense aux joueurs. Tous les joueurs ne le supporteront pas.

Que peut faire Serge Pelletier ? (Source : imago-images / Just Pictures)

L'immobilisme n'est pas un progrès - Serge Pelletier va-t-il échouer ?
La question n'est pas de savoir si Serge Pelletier va échouer. La question est de savoir quand. Cette remarque n'a rien de méprisant ou d'impertinent. Elle suit simplement une certaine logique. Jusqu'à présent, les attentes élevées des supporters de Lugano n'ont jamais pu être satisfaites par un entraîneur. D'une certaine manière, ils sont restés prisonniers de l'ère Jon Sletvoll (1983-1992). Seul Jim Koleff a réussi à faire revivre brièvement le Grande Lugano de Sletvoll. Et depuis cette époque, c'est le va-et-vient à la bande du sud du Tessin. Au cours des dix dernières années, 13 entraîneurs différents ont été engagés et renvoyés.

Avec le chef sportif Hnat Domenichelli, le nouveau venu à la bande dispose d'un allié de taille. Mais si les tifosi du Sottoceneri ne parviennent pas à réfréner leur tempérament, cela ne servira pas non plus à Pelletier. En revanche, le chef sportif a attiré au Tessin un leader sur et en dehors de la glace en la personne de Mark Arcobello (Berne). En revanche, Linus Klasen (Lulea) a dû partir. Un autre joueur important, David McIntery, a également été touché.

En revanche, Domenichelli engage l'attaquant Daniel Carr (Milwaukee Admirals) et le défenseur Tim Heed (San Jose Sharks). L'engagement de Mikkel Bödker (Ottawa Senators) a fait couler beaucoup d'encre. Le Danois, qui avait été tiré au sort en 8e position par les Coyotes de Phoenix lors du premier tour de la draft 2008, a quitté l'Amérique du Nord. Reste à savoir si l'attaquant-spectateur sera heureux au Tessin. Surtout parce que le nouvel entraîneur Pelletier veut agir à partir d'une défense sûre. De son côté, Bödker n'est pas un travailleur défensif.

Les SCRJ Lakers prisonniers d'une vision en tunnel ?
La souris grise de la ligue doit enfin faire un pas en avant, non seulement pour les fans et les sponsors, mais aussi dans l'intérêt de la ligue. Depuis leur remontée il y a trois ans, les Saint-Gallois n'ont pas déchiré de grosses ficelles. Deux fois de suite, les Lakers ont terminé à la dernière place. Le pas vers les pre-play-offs devrait maintenant être franchi. Cela signifierait que les Lakers doivent au moins progresser jusqu'à la 10e place. Mais avec un effectif à peine modifié, la tâche s'annonce herculéenne.

Avec les départs de Roman Schlagenhauf (GCK Lions), Juraj Simek (Kloten), Casey Wellman et Danny Kristo (tous deux de Kunlun), les joueurs de la ville rose ont perdu une partie de leur potentiel. En revanche, Steve Moses (Jokerit), Nando Eggenberger (Davos) et Julian Payr (Ambrì) sont arrivés. Cela suffira-t-il ? Probablement pas. Bien qu'Andrew Roe, Roman Cervenka et Kevin Clark restent, cela ne suffit pas pour s'éloigner de la dernière place de la ligue.

... et puis Rikard Grönborg est arrivé
En engageant Rikard Grönborg au début de la saison dernière, Sven Leuenberger a donné un signal clair en tant que directeur sportif. Le Suédois a réussi à stabiliser les ZSC Lions dans le premier quart de la qualification et a réussi à imprimer sa marque sur son équipe pendant le reste de la période. C'est à juste titre que les Zurichois ont terminé la qualification à la première place, devant l'EV Zoug.

Cette victoire en qualification, ils la doivent aussi à Pius Suter. L'attaquant de 24 ans a été la fiabilité même pendant les matchs. La signature de son nouveau contrat avec les Chicago Blackhawks s'est accompagnée d'une lutte à la corde pour rester dans l'équipe jusqu'au début de la nouvelle saison NHL. Les Zurichois se sont entêtés et ont empêché Suter d'avoir la pratique de jeu nécessaire.

L'engagement de Sven Andrighetto (Avangard Omsk) y est certainement pour quelque chose. Le nouvel attaquant rejoint les Zurichois pour cinq ans et devrait gagner environ 700 000 francs par an. De ce point de vue, la décision est compréhensible. Pour le reste, l'effectif est resté le même. Rikard Grönborg va rencontrer une équipe stable et bien rodée qui n'a plus besoin de temps d'adaptation à son système.

Enfin comme en 1998 ?
Depuis 1998, le EV Zug attend un nouveau titre. Ces dernières années, les Zougois ont toujours été proches du succès. Il leur a finalement manqué l'exploit, le petit plus qui leur aurait permis de fêter ce titre. La volonté est là, les joueurs sont impatients de remporter le titre, mais ils n'y parviennent pas. La question du pourquoi s'impose.

Les quelques corrections apportées par Zoug, cinq joueurs au total ont quitté le club, ne semblent pas avoir creusé un grand vide. Oscar Lindberg (Dynamo Moscou), Miro Zryd et Thomas Thiry (tous deux à Berne) peuvent être absorbés. A cela s'ajoute Tobias Geisser, qui quittera l'équipe au plus tard pour les camps de préparation NHL de la mi-novembre. Fabian Schnyder a annoncé sa retraite et manquera à l'équipe dans l'une ou l'autre situation.

Pour cela, les Zougois ont engagé Calvin Thürkauf (Monsters de Cleveland). L'attaquant doit apporter plus de sang-froid devant le but. La question est toutefois de savoir s'il restera à Zoug. En effet, Thürkauf a une clause de sortie pour la NHL dans son contrat. S'il reçoit une offre, il voudra certainement saisir sa dernière chance.

Ryan McLeod arrive chez les Zougois en provenance des Edmonton Oilers. Comme Tobias Geisser, il n'est que prêté. Il y a de fortes chances que l'attaquant de bientôt 21 ans joue toute la saison dans la tenue des Zougois, puisqu'il a passé la saison dernière avec les Condors de Bakersfield en AHL.

Et si tout se passe mal ?
La question la plus importante à laquelle il faut répondre est sans doute de savoir si la saison pourra être menée à son terme. Et si ce n'est pas le cas, que se passera-t-il ensuite ? Il est difficile de prévoir ce qui pourrait se passer ensuite. La ligue voudrait-elle écourter la saison et, comme en NHL, jouer le reste de la saison dans une bulle ? Ou la ligue déciderait-elle de reporter les matches et les points sur la saison suivante ? Et qu'adviendrait-il des clubs, des abonnements de saison achetés et payés, de l'argent des sponsors ?

Toutes ces questions deviendraient d'actualité si les chiffres du Covid-19 augmentaient à nouveau au cours de la saison. Le hockey sur glace de haut niveau en Suisse serait alors menacé d'infarctus. Aucun club n'aurait les moyens et la force de payer les salaires des joueurs, de rembourser les sponsors et les fans. Aucune indemnité de chômage partiel ne pourrait aider. Les dommages seraient immenses. Mais comme le dit l'adage bien connu, qui n'est guère réconfortant, "l'espoir meurt en dernier". Espérons que la saison se déroulera aussi normalement que possible. Pour le sport. Pour les joueurs. Pour les fans.

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