Vélo de course Bregenzerwald : découvre d'innombrables cols cachés

Le circuit de la vallée de Tannheim
La forme est donc bonne et nous avons réservé une nuit supplémentaire. Une petite augmentation serait encore possible demain. Nous nous entretenons à nouveau avec notre hôtesse, Isabella Felder, qui, comment pourrait-il en être autrement, nous fait rapidement la proposition suivante. Le circuit "Tannheimer Tal" est nettement plus long que celui d'aujourd'hui, avec le même dénivelé, ce qui signifie qu'il y a plus de passages plats. De plus, il nous emmène dans une toute nouvelle direction et ce n'est que tout à la fin, au col du Hochtannberg, que nous retrouvons un terrain connu. Défi relevé !

Afin d'être parfaitement préparés pour le départ de demain, nous dégustons le délicat menu du soir à cinq plats. Accompagné d'un verre de vin rouge, ce repas est un véritable plaisir pour le palais. À 8h30 précises, nous partons du Gämsle et descendons tranquillement vers Mellau, puis Andelsbuch et Egg. Le col de Riedberg, à 1 406 mètres d'altitude, est la première et la plus longue montée de la journée. Nous nous sentons bien, les jambes sont détendues, la randonnée d'hier ne semble pas avoir laissé de séquelles. Depuis Hittisau, une magnifique haute vallée mène à la frontière allemande puis au col. La descente du côté de l'Allgäu est étonnamment raide. Même si, par chance, il n'y a pas de virages serrés à négocier, je suis heureux d'être passé cette année à un disque de frein. De toute façon, ma femme, dont le poids est nettement inférieur au mien et qui possède une excellente technique de conduite, n'a aucun problème avec ce tronçon de route. Une fois dans la vallée, je passe devant le château de Sonthofen pour rejoindre le centre de la ville du même nom, puis je remonte vers l'Oberjoch et retourne en Autriche, plus précisément dans le Land du Tyrol. La vallée de Tannheim est atteinte, le compteur affiche déjà 100 kilomètres au Haldensee. L'estomac gargouille et les muscles des jambes commencent à montrer des signes de fatigue. Nous effectuons encore la courte descente dans la vallée du Lech et faisons une longue pause déjeuner à Weißenbach. Comme hier, les températures sont estivales - il est agréable de pouvoir s'asseoir dans le jardin de l'auberge en petite tenue de cycliste.

Les 55 kilomètres qui suivent sont toujours en montée, d'abord tranquillement, en suivant la rivière Lech jusqu'à Steeg, puis de plus en plus abruptement jusqu'au toit du tour, au col du Hochtannberg. Sur mon ordinateur de vélo, je vois que je roule encore à un bon rythme, mais je ne me sens plus du tout décontracté. Les jambes sont douloureuses, la sueur coule sur mon visage, mais ce sont les montagnes et ma femme qui me motivent et me poussent une fois de plus. Ce qu'il y a de bien avec les cols alpins, c'est que l'on n'a généralement plus besoin d'indicateur dans les derniers kilomètres. Les routes sont couvertes de noms de coureurs qui se sont récemment disputés le classement de la montagne ou qui vont le faire prochainement. On y trouve également des indications sur les mètres restants jusqu'au "sommet". Plus que 500 m, plus que 200 m, plus que 100 m - c'est fait ! Nous nous arrêtons un instant pour contempler cette région de rêve à la frontière entre le Tyrol et le Vorarlberg et nous réjouissons de la descente rapide qui nous ramène au point de départ à Schoppernau.

Pour notre prochain séjour au Bregenzerwald, nous prévoirons définitivement plus de temps. Les nombreuses possibilités offertes par cette région du Vorarlberg pour le vélo de course vont des tours détendus au bord du lac de Constance et des circuits transfrontaliers vers l'Allemagne, le Liechtenstein et la Suisse, jusqu'aux véritables étapes royales à travers des cols alpins de rêve avec plusieurs milliers de mètres de dénivelé. De quoi remplir plusieurs semaines de vacances.