Pluie, course interrompue et tragique accident au Grand Prix du Japon 2014

Ce n'était pas prévu aujourd'hui. Si la pluie n'a pas gâché l'ambiance de ce dimanche de course pour les spectateurs - qui sont manifestement des durs à cuire - elle a en revanche empêché un déroulement normal de la course et a conduit à un tragique accident à la fin. Après avoir dû être reporté en raison des fortes pluies, le départ a finalement été retardé par l'intervention de la voiture de sécurité, mais après seulement 2 des 53 tours, c'était déjà la fin : drapeau rouge, interruption de la course, retour dans la voie des stands et attente du redémarrage de la course. Après une longue pause, la course a repris depuis la voie des stands derrière la voiture de sécurité.

Fin prématurée pour Alonso
Au tour 3/53, Alonso, qui avait déjà passé un mauvais week-end, a appris que Ferrari avait engagé Sebastian Vettel pour l'année prochaine et qu'il se retrouvait pratiquement sans équipe pour 2015 : les lumières du volant se sont éteintes, l'eau avait manifestement trop endommagé le système électrique, l'Espagnol a été éliminé au troisième tour.

Les pilotes ont dû patienter jusqu'au 9e tour et suivre sagement la voiture de sécurité en raison de la pluie, mais celle-ci s'estompait au fil des tours. Les pilotes ont fait pression pour un nouveau départ, qui a eu lieu au 9e tour avec Nico Rosberg en tête devant Hamilton. La pluie a commencé à diminuer. C'était une raison suffisante pour qu'une dizaine de pilotes rentrent aux stands au 12e tour pour passer des pneus pluie aux pneus intermédiaires. Peu après, les pneus intermédiaires semblaient encore un peu plus lents que les pneus pluie, mais la situation s'améliorait au fil des tours. Au 13e tour, les autres pilotes sont rentrés aux stands pour changer de pneus.

Champ de coureurs tour 14
Ordre de passage en tête : Rosberg, Hamilton, Bianchi, Button, Massa, Vettel, Ricciardo, Magnussen, Räikkönen, Hülkenberg, Kvyat, Perez, Maldonado, Kobayashi, Chilton...

Vettel semblait de mieux en mieux maîtriser les conditions à chaque tour et a réussi à dépasser Massa au 16e tour. Ricciardo s'est également lancé dans un dépassement, mais il a d'abord échoué et a dû patienter jusqu'à ce qu'il puisse également dépasser Massa un tour plus tard. Au 18e tour, Vettel s'est également emparé de Bottas, qui a dû s'incliner peu après devant Ricciardo. L'équipe Red Bull avait ainsi emporté les pilotes Williams. Dans le même temps, Hamilton a réussi à se rapprocher fortement du leader Rosberg.

Räikkönen a perdu beaucoup de temps lors de l'arrêt au stand : 11.1 secondes au lieu des 2-3 secondes habituelles, ce qui a fait reculer le pilote Ferrari restant. Le DRS a été activé et Hamilton s'est rapproché de son coéquipier Rosberg : 0,494 seconde d'écart.

Hamilton dépasse Rosberg
C'est ce qui devait arriver, comme on le sait pour Hamilton. Poussé par l'impatience, il est sorti de la piste, trop glissante, mais il est immédiatement revenu sur Rosberg. Il devenait de plus en plus évident que Hamilton était plus rapide que Rosberg, qui se plaignait à son tour de sous-virage à ses ingénieurs par radio. Ce n'est qu'au 29e tour que tout s'est enfin joué : Hamilton a pu dépasser Rosberg grâce à une manœuvre propre et s'est tout de suite démarqué fortement.

Le classement actuel montre aussi clairement que Vettel a gagné beaucoup de temps sur Button, qui est resté très longtemps à l'extraordinaire troisième place avec sa Mc Laren. Vettel est ensuite rentré aux stands pour passer à nouveau en pneus intermédiaires. Rosberg roulait trop lentement à ce moment-là, on pouvait même craindre qu'il ne parvienne pas à monter sur le podium cette fois-ci.

Au 32e tour, Button est rentré aux stands, mais il avait lui aussi des problèmes, avec un temps d'arrêt de 6,9 secondes ! Cela lui a coûté un temps précieux et une place, car Vettel l'a dépassé et a réalisé le meilleur tour en course de la journée. Au 34e tour, Rosberg est lui aussi rentré au stand, avec un temps d'arrêt de 3,8 secondes. C'est Button qui a réalisé le meilleur tour avec un temps de 1.51.721.

Hamilton est alors rentré au stand et a réalisé un temps d'arrêt raisonnable de 3,0 secondes. Ricciardo a suivi cette procédure au 37e tour et a également changé de pneus. La rocade de l'équipe de tête à cinq était maintenant parfaite.

Au 38e tour, il s'est "permis" une sortie involontaire dans la zone verte, mais a réussi à revenir sur la piste, perdant toutefois 5 bonnes secondes sur Rosberg. Son coéquipier Ricciardo devait manifestement vouloir en découdre, puisqu'il avait rattrapé son retard sur Button au 40e tour et suivait le Britannique de près. Ricciardo se lance dans une manœuvre de dépassement, dépasse Button, mais Button réplique et dépasse à son tour Ricciardo. Pendant ce temps, la pluie s'intensifiait à nouveau. Magnussen est donc rentré aux stands et s'est équipé de pneus pluie par précaution. Au 42e tour, Ricciardo a finalement réussi à dépasser Button grâce à une manœuvre de dépassement habile. Peu après, le pilote Sauber Adrian Sutil s'est écrasé dans le tas de pneus, ce qui a entraîné une nouvelle phase de safety. Avec la sortie du safety-car, de nombreux pilotes ont profité de l'occasion pour rentrer au stand. Au 46e tour, le peloton était toujours mené par la voiture de sécurité. On se demandait pourquoi les secours n'avaient pas pu récupérer la voiture de Sutil, toujours suspendue près du lieu de l'accident. Entre-temps, Bianchi a dû lui aussi être victime d'un accident au même endroit que Sutil. Il s'est avéré plus tard que Bianchi avait percuté latéralement le tracteur qui devait transporter la voiture de Sutil. Peu après, Jules Bianchi, inconscient, a d'abord été transporté à l'hôpital par hélicoptère, puis en voiture. Peu après, le signal a de nouveau été donné : Red Flag - interruption de la course, les pilotes devaient à nouveau rentrer dans les stands derrière le Safety Car. Peu de temps après, la course a été définitivement interrompue. Manifestement, le grave accident de Jules Bianchi était de trop pour la direction de course, qui a décidé d'interrompre définitivement une course déjà difficile à gérer. Il n'est donc pas surprenant que le podium n'ait pas pu être vraiment joyeux, les pilotes étant eux-mêmes trop choqués par l'annonce de l'accident de leur collègue de course préféré.

Pour Ferrari aussi, ce week-end de course a été misérable : D'une part, l'expulsion de fait du pilote de course modèle Alonso et, d'autre part, le fait que Ferrari ait terminé pour la première fois depuis 2010 une course sans points, ce qui n'est pas vraiment un bon présage. Nous ne pouvons et ne voulons qu'espérer que la prochaine course, qui aura lieu dans une semaine à Sotchi, en Russie, sera placée sous de meilleurs auspices pour la formule.